Les
transformations des bâtiments n’ont pas été sans lien avec les vicissitudes de
la vie du monastère. Les nombreux legs et dons des premiers temps ont entraîné
une rapide prospérité et permis de viser grand dans les projets
L’apogée
de l’abbaye semble être située vers le milieu du XVIe siècle, période où les
terres régies par l’abbaye s’étendaient sur de vastes territoires de près de 4
000 hectares, dont les moines percevaient les bénéfices.
Un
premier déclin au début du XVIIe siècle s’est soldé par des ventes de terres et
diverses restrictions, notamment la diminution de la surface de l’église,
amputée de près de la moitié.
Un
vaste projet de restauration de l’église a été rendu possible vers 1661, grâce
à la générosité de l’abbé Barthélemy de Grammont, conseiller au parlement de
Toulouse, devenu prieur d’ Eaunes en 1637. Cet abbé a consacré toute sa fortune à la restauration de l’édifice. Sa dalle funéraire fut classée monument historique par arrêté du 30 octobre 1914.
En 1778, un arrêt du Conseil du Roi LOUIS XVI sépare le territoire d' Eaunes et le Consulat de Muret afin de faire cesser la querelle qui dure depuis plusieurs siècles au sujet de l'exercice des droits de justice. De ce moment date la commune d' Eaunes en tant que division administrative distincte.
Le 9 Juillet 1785, Joseph de Cambon , neveu de l'évêque de Mirepoix et frère du premier président au parlement de Toulouse sera le dernier possesseur de l'Abbaye.
En 1778, un arrêt du Conseil du Roi LOUIS XVI sépare le territoire d' Eaunes et le Consulat de Muret afin de faire cesser la querelle qui dure depuis plusieurs siècles au sujet de l'exercice des droits de justice. De ce moment date la commune d' Eaunes en tant que division administrative distincte.
Le 9 Juillet 1785, Joseph de Cambon , neveu de l'évêque de Mirepoix et frère du premier président au parlement de Toulouse sera le dernier possesseur de l'Abbaye.
Au
cours de la nuit du 4 août 1789 sont abolies les féodalités et droits féodaux,
les privilèges des nobles, les distinctions sociales et appellations
particulières, et les privilèges du clergé. La révolution prend ainsi un
tournant anticlérical et le 2 novembre 1789, l’assemblée Nationale déclare que
les biens du clergé sont désormais à la disposition de la nation. Le 13 février
1790, elle décrète la suppression des vœux monastiques et le 12 juillet
suivant, elle supprime les chapitres, abbayes, prieurs, chapelles et bénéfices.
L’année
1790 a vu la fin de l’abbaye de la Clarté Dieu, la dispersion des religieux et
la liquidation des biens, par la vente des terres, des immeubles.
Le
domaine sauf l'église fût vendu comme bien national en 1796 à monsieur Jean-joseph Janole, accusateur public près du tribunal criminel de Toulouse, pour la somme de 30 164 Livres. Une grande partie payable en mandats
territoriaux qui n’ont jamais été acquittés…
L’église
devient propriété de la commune d'Eaunes le 09 Décembre 1905.
Les
difficultés financières du village de l'époque n'ont pas permis l'entretien
régulier des bâtiments originaux, ceux-ci avaient subi de nombreuses
transformations et l'érosion du temps. Ce qui explique l'état actuel des lieux.
Les
ruines qui s’offrent au regard, impressionnent plus par l’ampleur de l’édifice
que l’on subodore que par l’état de conservation des lieux. Ce sont les murs du
transept d’origine que l’on aperçoit.
Aucune
trace de la nef qui comportait cinq travées avec bas-côtés latéraux.
Une voûte croisée
d’ogives surmontait la nef et le transept, une vaste coupole de 9 mètres de diamètre couronnait l’édifice. La hardiesse de cette construction a
très vite entraîné de sérieux désordres et la coupole a du être démolie en
1661.L’édifice réalisé à cette époque adoptait la disposition des églises en croix latine, le chevet orienté vers l’est